Le lendemain de la victoire des bleus contre le Nigéria, la mollassonne Sophie Le Saint démarre son journal d'un tonitruant : 'la France se réveille avec le sourire après la victoire des bleus, bla bla bla...'.
Comment ça, 'La France'? Comme si la totalité des français se réveillaient avec la banane parce qu''on' a gagné un match...
Peut-on arrêter de nous présenter l'équipe de France comme un antidote à la morosité, au chômage, voire à la guerre? Cf les déclarations hallucinantes de l'inénarrable Domenech, qui affirme que si les ukrainiens font la guerre, c'est parce qu'ils n'ont pas été qualifiés pour la coupe du monde : on s'occupe comme on peut.
Surtout, peut-on arrêter de nous 'forcer' à aimer cette p... d'équipe de France?
Depuis le début de la coupe du monde, c'est bourrage de crâne permanent, on surjoue un engouement qui sonne un poil faux: Télématin do brasil, ton slip 'do brasil', ton dressing 'soir de match', jusqu'à 'eat sushi' qui envoie des mails avec de pauvres makis déguisés en footballeurs pour vendre ses menus 'fans de foot'...stoooop!
Et pourtant, malgré ce matraquage, je n'ai pas l'impression que ça prenne plus que ça. Personne n'arrive au bureau le matin dans son paréo brésilien, peu de drapeaux français aux fenêtres (et encore moins algériens, spéciale dédicace), et surtout, ça n'empêche pas d'être de mauvaise humeur le matin, n'en déplaise à Sophie le Saint et son sourire niais (je l'aime pas, j'en profite).
Au moins, on a dépassé le stade 'découverte du Brésil' : y mangent quoi les brésiliens? c'est quoi le secret des brésiliennes pour entrer dans leurs strings? Focus sur les stades pas finis, les favellas et...les grèves. Comme en France. Comme quoi on était 'so Brasil' sans le savoir.
Par esprit de contradiction, et même si j'aime bien regarder un match de temps en temps (si si), j'irais presque jusqu'à souhaiter que les Bleus se fassent écraser par l'Allemagne. On pourrait repasser à un dressing normal -perso le vert et le jaune ne me siéent pas au teint - et commander des menus 'fans des vacances' chez eat sushi. On met des lunettes de soleil à un maki et le tour est joué.