Haaaa, la fête des mères...! En ce dimanche sacré, on se lève à l'aube (comme d'hab), et on imagine la scène : notre tout petit qui débarque tout fier, un énorme sourire plaqué sur sa p'tite bouille, cadeau à la main. ´Bonne fête mamaaaaan'!
Joie, ravissement lorsqu'on ouvre le précieux petit paquet, car l'instit' s'est creusée le citron : petite boîte à secret remplie de mots doux, bracelet en scoubidou multicolore, petit poème recité à toute blinde finissant invariablement par ´je t'aime Maman'?
Moi cette année, j'ai eu ça :
Il se trouve que lorsque j'ai vu il y a quelques semaines la note dans le cahier de correspondance qui demandait 'une paire de chaussettes usagées, 150 grs de riz et un bout de torchon', je n'avais pas anticipé que je retrouverai tout ce petit matos aujourd'hui, transformé avec une telle créativité. J'ai donc donné tout ce que j'avais de plus moche, pensant que cela servirait à un quelconque atelier 'motricité'. Et voilà voilà...mais comme dit mon bouchon : ´Elle a eu une bonne idée, hein, la maîtresse?'. Voui mon chéri.
Je ne veux dénoncer personne : sachez juste que la maîtresse en question sévit quelque part en Bretagne, dans une école privée de centre ville, et qu'elle doit ricaner toute seule en plantant ses poireaux ce matin. Cela n'empêche pas cet improbable bonhomme de neige de trôner en bonne place dans mon salon, dans la catégorie 'cadeau-que-je-garderai-toute-ma-vie'.
dimanche 29 mai 2016
dimanche 10 avril 2016
R.A.S
Encore un mec qui s'est fait serrer en pleine préparation d'attentat, à Argenteuil cette fois : explosifs, armes, produits chimiques et tuttti quanti, à priori pas un petit joueur.
S'ensuivent les habituels témoignages de voisins, et le portrait 'profil bas' du terroriste 2016: 'on le voyait jamais', 'un garçon poli et discret', bla bla bla.
Et comme toujours, les témoignages ahuris des 'proches' qui n'ont rien vu venir. Comme ce mec qui connait le suspect depuis l'enfance et qui n'en revient pas : 'Bah c'était un mec tout ce qu'il y a de normal, bon il disait bien qu'il fallait pratiquer plus la religion et des trucs genre 'regardes comme elles sont habillées les filles ici', mais vraiment, j'aurais jamais cru'.
Une petite réaction à ces propos, m'sieurs/dames? Non? Moi ça m'a fait bondir:
Déjà, le mec fait du prosélytisme, à priori pas un signe d'ouverture d'esprit. En plus, il critique les tenues des femmes en France, mais là pareil, personne n'y voit aucun problème. Un mec normal, en somme. Un connard ordinaire qui aimerait dire aux femmes comment elles doivent s'habiller et se comporter pour lui faire moins peur, sans doute.
Bon OK, être un beauf sexiste ne vous transforme pas illico en terroriste bas du front. (Heureusement sinon y en aurait un paquet). Mais que des propos comme ceux là n'alertent personne, c'est quand même inquiétant : perso, si je rencontre un mec qui me dit que j'ai besoin de plus de religion et de jupes moins courtes, je fuis. Le sixième sens féminin, peut-être?
:(
vendredi 11 mars 2016
Bye bye, moustache

Pendant qu'elle y va franco avec ses bandelettes de cire, elle s'enquit de mes habitudes 'beauté' : "Et vous mettez quoi comme crème? Vous vous maquillez? ça doit faire ressortir vos yeux le rouge à lèvres"
"Bah en l'occurrence, ça fait plutôt ressortir...ma moustache" Aaaargh, j'ai lâché le mot. OK pas vraiment une moustache, disons plutôt un méchant petit duvet qui se voit bien l'hiver sur ma peau claire.
"Vous devriez l'épiler!"
"Ha non non non, j'ose pas! Je l'aime bien ma stachmou, c'est mon doudou de l'hiver, ça me tient chaud'. Nan en fait c'est juste moche, mais j'ai peur que l'épilation excite mon système pileux, et je crains de me transformer en femme à barbe, genre vieille tata qui pique. Je m'imagine après, portant des lunettes de soleil et un passe-montagne pour aller à la boulangerie, tellement je ne pourrai plus affronter les regards extérieures après cette désolante tentative d'éradication du poil.
L'esthéticienne me rassure : 'Meuh non, aucun risque, moi je le fais, je vous assure vous serez contente'. Est-ce l'arrivée du printemps, ou une grosse fatigue qui altère mon jugement? Je m'entends dire un truc de dingue :'OK on y va!' Sensation grisante de liberté et de révolte!
Tout excitée, elle me barbouille de cire jusqu'aux narines. En 2 coups de bandelette c'est fait, elle devient lyrique : comme je lui dis que ça fait bizarre, elle me dit 'ha bah oui, je vous enlève une partie de vous'. Euh, effectivement, je l'avais pas vu comme ça...Et d'enchaîner sur un ton triomphal : 'hé bien voilà, vous aurez vécu votre première fois avec moi!'.
Et là je me suis retenue d'éclater de rire. Je suis sensée en garder un souvenir ému? Le raconter dans mon journal intime? 'Cher journal, aujourd'hui, il m'est arrivé un truc de ouf : j'me suis fait épiler la moustache! Trop d'émotion!!'
Une nouvelle page se tourne, et sans passe-montagne. Merci Anne :)
dimanche 14 février 2016
dimanche 7 février 2016
Princesse un jour, bonniche toujours
Bon être une femme en 2016 en France, c'est plutôt une chance : on pourrait se faire tripoter dans un bus en Inde et plus si affinités, genre violées et assassinées par une bande de brutes qui ne voient pas où est le problème.
Mais notre vie n'en est pas simple pour autant : c'est quoi être une femme libre? C'était le sujet de dissert' du week-end avec mes copines. Et quel est le prix à payer? Car je vous le dis, l'addition est salée. Il faut se battre pour se faire respecter au boulot, par nos mecs, par nos enfants, par la société en général.
C'est un combat de tous les instants car si la liberté et l'autonomie des femmes a - et continue - de progresser, il n'en demeure pas moins qu'on finit souvent par nous reléguer au second plan : au final, une femme qui fait carrière c'est bien, mais ça reste un caprice de sa part, un choix qu'elle fait à ses risques et périls et qui l'éloigne de sa raison d'être : une mère et une épouse, au service de sa famille. Et oui les filles, c'est comme ça. Il y a fatalement un moment où même si tu es bac+12, tu devras choisir entre ton job et ta promo. Ou on choisira pour toi. 'Vous êtes très compétente Micheline, mais avec vos responsabilités familiales, nous pensons que vous n'avez pas la disponibilité nécessaire pour ce poste'. De la même façon, tes problèmes de boulot n'intéressent que modérément ton entourage : ils seront toujours moins importants que ceux de ton mec, qui a un vrai métier, lui. Il n'est plus seul à bosser et bien content de profiter de ton 'salaire d'appoint'? Il ne l'avouera jamais, même sous la torture. Ta belle-mère non plus.
C'est éreintant de lutter en permanence sur tous les fronts. Alors moi aussi, j'avoue, je me suis laissée aller parfois à rêver à une vie moins stressante. À presque tomber dans le piège tendu par un conjoint compatissant : 'Et si t'arrêtais de bosser? Tu pourrais t'occuper des enfants, ils seraient contents (warning 'culpabilisation') et on aurait une vie plus cool ( warning 'tu te taperais toutes les merdes administratives pendant que j'irai jouer les héros au boulot').
Et c'est vrai que parfois, on laisserait bien tomber : aller chercher les mômes le midi, les récupérer à 16h30 peinarde au lieu de rentrer hystérique du boulot à 20h30, après tout est-ce que ça vaut vraiment le coup qu'on s'emmerde au nom de notre sacro-sainte indépendance? Et bien mesdames, la réponse est (un grand) OUI!
Ce post m'est en fait fortement inspiré par une phrase que j'ai entendu récemment lors d'un débat télévisé dont le thème était un truc du genre 'Qu'est-ce qui peut inciter des gamins français à partir pour l'Eldorado syrien?'
En dehors de la soif d'absolu d'un ado lamba qui pense partir faire de l'humanitaire, une des intervenantes a fait un commentaire très intéressant en parlant spécifiquement des filles : chez Daesh, on sait où on va, les rôles sont clairement définis, c'est le moins qu'on puisse dire: tu arrives, on te marie, tu fais des mômes et tu sors plus de chez toi. Si ton mari meurt, on t'en trouve un autre, no soucy. Et basta jusqu'à ce que mort s'ensuive. Voilà c'est facile, pas besoin de réfléchir.
L'intervenante disait que la perspective d'une vie toute tracée pouvait être attirante pour une jeune fille à un moment de sa vie. Et le pire, c'est qu'elle a raison (sur l'analyse du problème). Parce que la vie d'une femme 'libre', c'est aussi ça : faire des études, choisir un job, s'accrocher jusqu'à se prendre le plafond de verre sur la tronche, choisir un mec (le bon de préférence), essayer de faire des enfants dans tout ça, et se battre pour avoir droit à un week-end entre copines tous les 5 ans sans passer pour un mère indigne. Puis divorcer, se fighter avec son ex (qui n'était pas le bon finalement), refaire sa vie en se cognant une famille recomposée...bref, pas facile tous les jours.
La liberté c'est faire des choix, et parfois, quand on a un peu la flemme ou qu'on est pas suffisamment armée, trop de choix tue le choix. Et on a toujours cette bonne vieille option qui nous tend les bras : rester à la maison. Et quand tu réalises que tu vas finir aigrie à 1000% de ne t'être jamais réalisée seule à un moment de sa vie, il est trop tard: tu ne sortiras plus de ta cage.
Alors même si c'est chiant de se taper un boulot pas toujours excitant et un patron aigri, de ne pas faire des blanquettes de veau sans gluten à ses mômes le midi et de rentrer le soir parfois super pénible à en oublier d'être le soleil et le pilier de la maisonnée...Il ne faut jamais, jamais lâcher.
dimanche 24 janvier 2016
FUCK 2015
C'est tout ce que j'ai à dire : Fuck 2015, welcome 2016 (?).
Après une année pénible pour beaucoup, le passage à la nouvelle année fut plus que jamais synonyme d'espoir. Espoir de se réveiller le 1er janvier avec 10 kgs de moins, un patron décédé, des enfants agréables et un conjoint sympathique. Hé hé. Autant dire que le miracle n'a pas eu lieu, évidemment.
Donc j'ai tout de même mis un petit bémol au 'welcome 2016' car après avoir seriné avec toutes mes copines que '2016 ne pourrait pas être pire que 2015', je me dis restons prudents : Il reste toujours Daesh, Ebola, et le come back de Jean-François Coppé, c'est pas gagné.
Mais je suis une incorrigible optimiste : après s'être mortellement gavée pendant les fêtes de fin d'année et avoir repris le chemin du bureau avec une allégresse tout feinte, je reprends du poil de la bête : il neige (enfin Noël, youpi!), les jours rallongent et pas l'ombre d'un attentat depuis au moins 10 jours...J'AI LA PATATE!!
Allez, une super année 2016 à tous! (on y croit...:))
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