mardi 8 avril 2014
Ma vie avec Iron Man
Je vis avec Iron Man depuis 15 ans. Non pas le mec du film, ni le bellâtre de la photo (comme je suis drôle), mais le mien, celui qui a fait l'Iron Man de Nice, et qui récidive cette année avec celui d'Hourtin.
Alors à toutes les opprimées qui vivent avec un acharné du sport, je vous le dis : je compatis. Et si je soutiens mon homme dans ses exploits, je pense que moi aussi, je mérite une médaille, celle de la patience et du dévouement, oui messieurs dames.
Petit rappel pour les non-initiées (les veinardes) : un Iron Man c'est 3,8 km de natation, 180 bornes de vélo et un petit Marathon (42 km, donc) histoire de finir la journée pépère.
La vie avec Iron Man, ça donne ça:
Le sport, ça prend du temps : "aujourd'hui, j'ai 5 heures de vélo à faire". Ça, ça veut dire "bonne journée ma chérie, compte pas sur moi pour quoi que ce soit, because je vais rentrer totalement arraché et m'affaler sur le canap' avec mes chaussettes de contention". I'm sexy and I know it, tu tu tuuuu...Mais demain c'est cool, j'ai juste 2h30 de footing et 1h bornes de 'nata'. Ha ben ça va alors.
Le sport, ça demande une alimentation équilibrée : des pâtes, des pâtes et des pâtes. Et en dessert des barres énergétiques. Au moins c'est pas compliqué.
Le sport, c'est un vrai budg' :
Il ne suffit pas de 'bouger-éliminer', il faut le matos adéquat : la combi à 200 boules pour la 'nata', le stock d'Asics pour le footing, le vélo en carbone à 2 300 euros que je savais même pas que ça existait, des vélos qui coûtent une semaine de vacances en Croatie... et une fois qu'on a tout ça, reste plus qu'à s'inscrire et organiser le périple. En même temps, à 450 € l'inscription à Nice, ça motive tout le monde: tu vas me le finir, cet Iron Man, minou! J'ai vu 2 concurrents abandonner dès les premières minutes de natation, ça m'a fait mal pour eux : ça fait cher la trempette en mer à 6' du mat...
Une fois le volet logistique traité, il ne faut pas sous-estimer le volet psychologique. En effet, l'Iron Man a parfois un moral de Carton Man. Il faut gérer les angoisses (dans quoi j'me suis embarqué, j's'rai jamais finisheeeeer!), les pépins physiques (Putain j'ai une ampoule, j's'rai jamais finisheeeeer). Être 'finisher', c'est tout bêtement 'finir', hein, passer la ligne d'arrivée au bout de 10, 13, voire 15 heures d'efforts pour certains.
Mé bon : après des mois d'efforts, une préparation intensive et un infaillible soutien de la part de toute la famille, Chouchou nous l'a bouclé, son Iron Man! Et vraiment, c'était un grand jour, qui restera dans les annales de l'histoire familiale. Bon il se trouve que quand j'ai récupéré Chéri sous une couverture de survie et totalement déshydraté, il m'avait déclaré : "j'suis allé au bout du bout du bout. Plus jamais!".
Ne jamais dire jamais...Hourtin nous voilà!
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